NE METTEZ PAS EN DANGER VOTRE MAISON

LA CHARPENTE

La modification de la charpente, ou son renforcement, est le premier travail à réaliser pour dégager le maximum d’espace dans vos combles.

Le Bois est vivant

Charpente ancienneLe bois qui constitue cette charpente est vivant, et demande à ce titre toute votre attention.
Tant que son état de santé ne sera pas parfait, il ne sera pas possible d’aller plus avant dans les travaux.
Du soin apporté dans les travaux dépendra la préservation à long terme de cet élément essentiel de votre maison.

Ne mettez pas en danger votre maison en entreprenant ce type de transformation seul.
Modifier une charpente demande beaucoup d’expérience, à tel point que nous même, dans certains cas, faisons valider notre projet par un architecte avant d’intervenir !

Les charpentes sont généralement en bois durs, souvent du chêne ( charpentes traditionnelles) et maintenant plus souvent en résineux, sapin ou pin (bois qui poussent deux fois plus vite, utilisables au bout de 20 ans). Ces bois viennent du Canada (Hemlock ou pin d’Oregon), des pays d’Europe du Nord, et de France (pin des Landes).

Il existe de nombreuses technologies de charpente : les plus classiques sont en en bois ou métal, les plus modernes sont les poutres composites assemblées par collage (lamellé-collé, membrures en bois massif et âme Triply chez Poutralpha etc.). On trouve enfin les poutres autoportantes, isolées d’origine, et comportant un revêtement décoratif sur la face intérieure tournée vers les aménagements.

La charpentes Traditionnelles

charpente traditionnelleLa charpente dite « traditionnelle » se rencontre essentiellement dans les maisons de vieilles générations.
La charpente traditionnelle consomme plus de bois, et est (était) donc plus  onéreuse que la charpente industrielle moderne. Elle est aussi plus longue à installer.

Cette charpente traditionnelle est montée principalement selon deux méthodes :
soit en fermettes simplement, soit en fermes porteuses. Les charpentes à fermettes sont plutôt destinées aux ardoises légères, les fermes aux toits en ardoises rustiques ou en tuiles, plus lourdes.

Dans une toiture traditionnelle à fermes, les fermes porteuses sont des triangles de bois épais, peu nombreux (3 mètres entre fermes). Sur ces triangles, le couvreur vient poser horizontalement des pièces à forte section, les pannes. On identifie plus particulièrement la panne sablière (en bas) et la panne faîtière (en haut).

Sur ces pannes reposent de longues pièces de bois de plus faible section, qui partent du faîtage jusqu’au bas du toit, les chevrons, sur lesquels reposera ensuite la couverture (directement ou avec une volige).

 

La charpente industrielle :

charpente industrielleLa charpente industrielle, qui désigne généralement la charpente fermette, profite de tous les progrès modernes de la construction. Grâce à son prix attractif et à sa simplicité de mise en œuvre, la charpente industrielle est employée dans plus de la moitié des constructions de maisons individuelles.

La charpente dite « industrielle » est constituée uniquement de fermettes qui reçoivent les linteaux ou les voliges. Les fermettes industrielles sont reliées entre elles par des entretoises, des contreventements et des barres anti-flambement qui assurent la stabilité de la charpente. Les assemblages au niveau des articulations sont faits par des connecteurs métalliques.

Les modifications seront donc entreprises différemment : il convient dans ce cas d'utiliser des poutres autoporteuses. Les arbalétriers des fermettes sont renforcés, et un entrait est installé.
Ces poutres autoporteuses sont obligatoires pour supporter le poids de la charpente. Elles soutiennent le plafond ainsi que le plancher créé.

 

Le Traitement des bois

Traitement du bois

Il est essentiel de traiter sérieusement les bois, en particulier ceux qui ne seront plus accessibles une fois isolation et cloisons en place. Le toit est la partie la plus exposée
de la maison. Le traitement par produits fongicides et insecticide est indispensable.

Traitement fongicide : concerne les champignons comme la mérule…
Traitement insecticide : concerne les vrillettes, termites et autres capricornes.

Il doit être tout particulièrement soigné pour toutes les parties en contact avec la maçonnerie, le sol, ou directement exposés à l’humidité, voire aux intempéries.
Nous vous proposons un traitement par professionnel, ce qui vous permet ici encore de bénéficier d’un travail sur et garanti 10 ans. Le coût de cette opération est faible vis à vis des investissements en jeu, et, en cas de revente future du logement, un atout supplémentaire

(les contrôle parasitaires sont maintenant obligatoires en cas de vente, et sont à la charge du vendeur).

Le mérule est une des conséquences les plus graves de l’humidité.

Ce champignon lignivore doit être traité très rapidement. Contrairement aux moisissures qui disparaissent une fois la source d’humidité supprimée, le mérule qui a réussi à s’installer suite à un apport d’eau accidentel ne disparaîtra qu’après un traitement physique et chimique. Sinon, il reste « dormant » et peu réapparaître à la moindre occasion. Ses spores restent actives des années. Plus les lieux sont humides, mal ventilés, plus il prolifère. Il se manifeste sur le bois par une sorte de ouate blanche ou brun rouge. Les bois attaqués se dessèchent, deviennent cassant et s’effritent en petits cubes.L’isolation des rampants, empêchant le bois de respirer, peut déclencher un foyer de mérule.

En Bretagne, c’est un fléau, en zones urbaines comme rurales.

 

L'humidité dans les charpentes

charpente humide

les taches blanchâtres signent l'avancée de la mérule. A ces endroits, le bois devient aussi peu solide qu'une éponge et peut lâcher à tout moment.

L'humidité est la source la plus courante de dégâts dans les charpentes. Bien sûr, en fonction de leur densité, les bois sont plus ou moins sensibles à l'hygrométrie. Mais de quelque essence qu'il s'agisse, certaines zones de la charpente sont particulièrement à surveiller : faîtage, coyau, parties en contact avec la maçonnerie.

Les zones à surveiller :

Si la tête de faîtage est détériorée, l'eau pénètre aisément et humidifie la charpente, favorisant son pourrissement et donc sa fragilisation. Sans oublier les champignons qui aiment énormément l'humidité.

Si coyau il y a dans votre charpente, sachez que cette zone est sensible aux infiltrations. Le coyau étant la partie " mourante " d'une toiture, la pente est quasi nulle et des infiltrations peuvent donc se produire à la jointure entre le coyau et la panne.

Les parties en contact avec la maçonnerie ou encastrées dans celle-ci sont à surveiller car, lors du retrait en cas de dessèchement du bois, des espaces favorisant l'humidité peuvent apparaître. En cas de gonflement du bois dû à l'humidité, c'est la maçonnerie qui risque de souffrir. Ces bois-là doivent donc être isolés des maçonneries par du feutre ou du carton bitumé.

Les solutions :

Pour prévenir tous les désordres, il est indispensable de surveiller l'étanchéité de la couverture, de remplacer toute tuile ou ardoise défectueuse, de vérifier les systèmes d'attache des éléments de couverture (clous rouillés par exemple). A surveiller également l'éventuelle présence de mousses sur la couverture : les mousses s'enlèvent d'ailleurs très facilement.
Une pièce de bois peut pourrir à cause de l'humidité. Elle doit être remplacée très vite afin d'éviter la présence de champignons.